| Marc Chagall |  |
illustration des fables et thèmes religieux | ||
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Né en 1884 en Biélorussie, Marc Chagall est issu d'une famille modeste d'origine juive. C'est dans sa ville natale qu'il découvre la peinture, avant de partir en 1907 suivre des études aux Beaux-arts de Saint-Pétersbourg et commencer à travailler dans l'atelier d'un décorateur de ballets russes. Il s'installe à Paris en 1911. Il y rencontre de nombreux artistes comme Léger et Apollinaire puis réalise ses premières grandes oeuvres comme "Golgotha", ainsi que ses premières expositions en 1912, puis en 1914 à Berlin. Avec la Première Guerre mondiale, Marc Chagall rentre dans son pays et y séjourne jusqu'en 1922. Il exerce un temps comme directeur puis commissaire d'écoles de Beaux-arts, tout en poursuivant son oeuvre avec "La promenade" en 1917 et le décor du théâtre juif de Moscou. En 1922, Marc Chagall s'installe à Berlin où il réalise ses premières gravures et son autobiographie "Ma vie", avant de revenir en France en 1923 et de produire, entre autres, des dessins et des gouaches.  Il voyage alors beaucoup en Europe, et jusqu'en Palestine en 1931 pour prendre part à la création d'un musée d'art juif. Alors qu'il obtient la nationalité française en 1937, la Seconde Guerre mondiale oblige Marc Chagall à partir en zone libre pour finalement rejoindre les Etats-Unis en 1941, comme de nombreux autres artistes. Il participe à cette période à la création du ballet "Aleko" en 1942 et peint "Obsession" en 1943. En 1948, la fin de la guerre signe le retour en France de Marc Chagall, mais également sa reconnaissance au niveau international avec plusieurs rétrospectives organisées dans le monde entier. Il produit alors des céramiques murales pour l'église Notre-Dame de Toute Grâce à Assy, des vitraux, des peintures pour l'opéra de Paris, des mosaïques, des tapisseries et autres. En 1966, il offre à l'Etat français son oeuvre "Message biblique". Marc Chagall travaillera à son art jusque dans ses derniers jours. Il meurt le 28 septembre 1985.  |
Ambroise Vollard (1866-1939) fut un marchand d'art qui révéla des peintres comme Cézanne, Gauguin, Van Gogh, Matisse, Picasso... En 1926, il a l'idée de faire illustrer cent fables de La Fontaine par un peintre de son époque et demande à Marc Chagall de réaliser cent gouaches pour ces fables. En 1929, Vollard publie dans un journal un article intitulé "De La Fontaine à Chagall" où il décrit son projet, disant vouloir donner de "l'oeuvre de La Fontaine une interprétation moins littérale, moins fragmentaire, qui fût à la fois plus expressive et plus synthétique". |
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Toutefois le livre projeté par Vollard ne fut jamais édité, les difficultés techniques de reproduction des oeuvres étant trop importantes, et petit à petit, les gouaches de Marc Chagall furent dispersées. Cependant, en 1930, Chagall grava des eaux-fortes de ses dessins, et en 1952, les éditions Tériade les éditèrent. En 1996, une exposition organisée au musée d'art moderne de Céret, puis au musée national Marc Chagall à Nice, rassemble une bonne part des gouaches illustrant les fables, et rappelle le projet. |
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Dans son œuvre certaines figurent reviennent régulièrement : le Rabbin, le(s) Prophète(s), les amoureux, le peintre. Le prophète et le rabbin enlacent la Torah dans leurs bras ; le bien-aimé enlace sa bien-aimée ; l’artiste, enfin, enlace le monde. Un même geste les caractérise tous trois. |
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Au XXe siècle, alors que la plupart des artistes occidentaux renoncent à peindre la Bible rompant avec le riche héritage des maîtres, Marc Chagall, élevé dans la culture yiddish, se passionne, lui, pour cette tâche. En 1931, un voyage en Palestine, Syrie et Égypte, où il retrouve l'atmosphère de la Bible, le marque profondément. Ses illustrations pour la Bible, interrompues en 1939 à la mort de Vollard, il ne les reprendra qu'après la fin de la guerre, en 1952, donnant à ses dernières planches une tonalité hantée par la Shoah. À l'horreur et aux déchirements de l'Histoire, l'artiste veut répondre par un message de paix interreligieux. Des motifs chrétiens et juifs se mêlent dans un mariage très original. |
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Dans son oeuvre "Le Concert" de 1957, la construction s’articule à travers de grandes plages de couleurs. La dynamique est créée par le mouvement ascendant de la barque qui porte les amoureux et les conduit, du bleu de la terre aux couleurs chaudes du concert céleste. Le trait d’union des deux mondes est assuré par la longue silhouette du flûtiste. |
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Les Fables de La Fontaine - illustrations de Chagall
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